NEURODIVERSIFICATION-NEURODIVERSIFIER
La Loi sur l’équité en matière d’emploi cible essentiellement les femmes, les autochtones, les personnes en situation de handicap et les minorités visibles.
Malgré la loi, la diversité n’est pas toujours au rendez-vous dans les organisations (publiques, privées, associations) et les effectifs sont souvent non représentatifs de la composition et de la diversité de la société.
Les hommes blancs hétérosexuels neurotypiques sont encore trop souvent en surreprésentation dans les postes à responsabilité.
Sont souvent oubliées des organisations et très peu représentées, les diversités telles que l’orientation sexuelle, l’identité de genre et la neurodiversité.
Les personnes neurodiverses (autistes, TDAH, Dys, HPi, Tourette,…) constituent environ 20% de la population.
Elle sont très largement sous représentées dans les organisations et subissent très souvent de la discrimination à l’embauche et des actes de neurophobie.
Définition de la neurodiversification:
La neurodiversification telle que définie par le Dr Tarek Kassem consiste pour une organisation (publique, privée, associative) à neurodiversifier ses effectifs, c’est à dire à y embaucher et à y inclure les personnes présentant des différences neurologiques par rapport à la « norme » et également veiller à ce qu’elles occupent des postes décisionnels et ne fassent pas juste de la figuration.
Cette neurodiversifaction des organisations concerne les personnes issues de la neurodiversité telles que les personnes autistes, TDAH, Tourette, Dyslexie, Dysphasie, Dysorthographie,…..La liste est non exhaustive.
Bien qu’il existe des lois et de la jurisprudence qui obligent les organisations à respecter les gens issus de la diversité (Charte des droits et libertés, accommodements raisonnables, Loi sur l’équité en matière d’emploi, etc.), ce n’est pas un secret de dire que peu d’organisations vont plus loin que la simple conformité à la loi alors que la neurodiversifiaction est un des facteurs clés du succès de toute organisation qui veut avoir un avantage compétitif différenciant et une responsabilité sociale (RSE) exemplaire.
La formation et la sensibilisation des organisations aux neurodiversités sont des piliers fondamentaux d’une neurodiversification réussie mais elle doit s’accompagner d’autres mesures telles que par exemple un engagement clair et formel de la part de la haute direction en faveur de la neurodiversité, l’inscription de ses actions et de cet engagement dans une politique et dans la stratégie globale de l’organisation, la revue de l’aménagement et l’accessibilité des lieux de travail, la création de partenariats avec différents organismes de la communauté, la création de programmes de développement du leadership pour l’avancement professionnel, l’établissement d’objectifs d’embauche de personnes issues de la neurodiversité….