LA NEUROPHOBIE
La neurophobie est un néologisme défini par le Dr. Tarek Kassem à partir de 2017 (publié en 2019 dans academia.edu) pour designer l’ensemble des attitudes et des comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes neurodiverses (TDA-H, autistes, HPi, Dys, Tourette, DI,..).
Le Dr. Tarek Kassem donne un tout autre sens à la définition initiale du Dr. Ralf Jozefowicz (1994) qui définissait la neurophobie comme une peur exagérée de la discipline neurologique de la part de certains étudiants en médecine, les conduisant à éviter de s’y confronter.
La neurophobie selon la définition du Dr. Tarek Kassem a pour origine des préjugés et des stéréotypes négatifs selon lesquels le fait d’être neurodivers est considéré comme déviant de la norme ou comme une maladie mentale.
La neurophobie se différencie très clairement de la psychophobie, ou sanisme (en anglais mentalism ou sanism), qui se définit quant-à elle comme une forme de discrimination et d’oppression à l’encontre de personnes qui ont ou sont censées avoir un trouble psychique. Les victimes de psychophobie sont les personnes catégorisées comme souffrant de troubles psychiques.
La nuance entre neurophobie et psychophobie est de taille car les neurodiversités sont des conditions et non des troubles psychiques ou des maladies mentales!
La neurophobie se traduit par des discriminations dans plusieurs domaines de la vie des personnes neurodiverses comme par exemple dans l’accès aux services, dans l’accès à l’emploi, aux soins médicaux, à l’éducation.
La neurophobie affecte également les relations interpersonnelles à travers des critiques verbales, du harcèlement physique et moral.
La neurophobie a des répercussions physiques et psychologiques délétères sur les personnes qui en sont victimes : risque de dépression plus élevé, moins bonne estime de soi, stigmatisation,…